écopoétique

L’écopoétique au juste c’est…?

«Une manière de faire monde en se mouvant et en résonance avec les autres forces du vivant {qui} accorde une place éminente à une diversité de savoir-faire. Appréhender ce qui {est} caché et ramener l’invisible à la portée des humains : tel {est le} but. (…) Du reste, apprendre {consiste}surtout à se mettre à l’écoute, y compris des paysages et de leurs environs, du relief et des lieux sacrés, des lignes et des franges, de la ronde des saisons, de la myriades des sons et des images et de la glèbe, des plantes et des insectes et des oiseaux. Ne {s’agit-il} pas, avant tout de décrypter les indices de vie, les mille sentiers du vivant, de capter les flux de vie, et d’en assurer la redistribution le long de différentes chaines minérale, botanique, zoologique, psychique, biologique et organique?»

Je remercie Achille Mbembe pour ces mots extraits de : La communauté terrestre. Je ne définirais pas mieux l’écopoétique.

Les textes qui suivent, sont une tentative de raconter de nouvelles façons d’être au monde qui nous impliquent, nous concernent, nous dépassent et nous débordent. L’écopoétique c’est peut-être ça? Une manière d’irriguer des formes d’alliances qui nous rendent autres. J’appelle cela l’impérieuse poussée des hybridations.

Contribuer à cette contamination de la parole,

nourrir l’énergie des semailles,

j’y crois.

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Des histoires d’arbre

Des histoires d’arbre – PDF

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Picorage poétique

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Entrez dans la ronde des Haïkus

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Le King

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Au delà de son délire

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La moisson des mots

La moisson des mots

mars 2022

Que se passe-t-il lorsque les objets se révoltent ? Cela ouvrirait-il une brèche dans notre monde ? Voici la teneur de cette proposition d’écriture déclinée en plusieurs étapes et adossée aux écrits de Fred Vargas et à la chanson : « la tristitude » de Oldelaf.

Virage

L’homme ouvre la porte de la voiture, s’y engouffre, mets le contact et démarre. Il déboîte et prends sa route de montagne, passe devant la forêt sombre et sillonne dans le lacet de bitume qu’il connaît bien. Il braque à droite, freine, tourne à gauche, freine, tourne à droite puis descends prestement vers la vallée basse. A l’avant dernier virage, il freine d’un coup mais son pied reste bloqué en hauteur, la pédale ne répond plus. Surpris, l’homme donne de petits coups avec l’avant du pied, mais la pédale ne bouge pas.

La voiture accélère. Il braque à gauche puis à droite, il prend de la vitesse. Agrippé à son volant qui devient humide, il rétrograde mais la pente s’accentue et la voiture dévale.

L’homme appuie alors avec le talon plusieurs fois. Il tape, plusieurs fois, fait un geste brusque avec sa jambe. Il frappe et ses mains glissent une seconde sur le volant mouillé de stress.

Il s’accroche et contrebraque avec une main en une milliseconde.

La milliseconde suivante, il décide de débloquer la pédale avec la main droite, se contorsionne puis remonte avec la tête à la hauteur du volant pour voir la route et redescends.

Personne en face.

Cette fois, il transpire mauvais et a quelques spasmes de terreur. Le croisement est bientôt là et la voiture est en roue libre. Il plonge et arrache le plastique de protection de la pédale avec ses dents en un éclair. La voiture freine enfin.

Le carrefour est là.

L’homme rebondit sur son siège. La voiture ralentit et s’arrête. Les yeux de l’homme clignotent. Son cœur frappe dans sa poitrine. Il jure. Il s’essuie les mains sur son jean. Il frappe son volant plusieurs fois de plus en plus fort. Il tape la portière… Il appuie sur la pédale de frein, elle est souple. Il respire à fond, ses yeux clignotent. Enfin, il peut repartir.

Sous son pied, il sent nettement la pédale de l’accélérateur qui descend.

Pourtant, il n’a pas appuyé.

Un texte écrit par Agnès Villanueva dans le cadre des

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Attendre que l’hiver passe

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Attendre que l’hiver passe

Tu te tiens au seuil
d’une beauté en transit
à l’entre-deux d’une temporalité
fragile.

Ne sachant qui
— de toi
— temporalité
— beauté
serait la plus fragile ?

Il est question des trois ensemble. Une équation tendue aux pôles d’un monde qui se perd (et tente de dresser la liste des responsabilités.) Sur quel cadran nous sommes-nous arrêté·es ?

tu ouvres la page
— vierge
de la prairie enneigée.

Dans la nuit, la neige a bu le tracé des chemins, ouvrant une infinité de passages.
Entamer ce blanc, y défaire la clarté pure — l’oserais-tu seulement?

Tu penses à tout ce qui est et puis n’est plus dès lors qu’on s’en approche trop. Le silence des montagnes. Le chant du merle. La silhouette d’une biche caressant l’ombre du carrefour.
­— Le cri rauque des forêts sur le versant humide de l’été.

Oserais-tu brouiller ainsi l’étendue des destins inaccomplis? Tu t’intimides du calme de la prairie tandis que l’ombre
— la tienne
entre en conversation avec le blanc. Comme s’il te fallait demander la permission à la neige de ­
venir la marquer de ton pas.

*

Un œil cligne. Jaune et pâle entre deux battements de nuage. Le soleil furtivement déplace un peu de bleu sur un peu de neige. Le silence. Je l’ai entendu en ce jour sans réserve, perdu dans le chant d’un corbeau.

Myriam Dhume-Sonzogni
février 2022


photo : Martin Ott

photo : Martin Ott

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atelier du 13 août 2021

atelier du 13 août 2021

Ce qui suit n’est pas une réalité, c’est un essai de mise en page.
Merci de revenir prochainement.

À l’atelier du 13 août 2021 étaient participantes :

  • Denise
  • Aurélie
  • Henriette
  • Marie-Jeanne
  • et naturellement Myriam

 

Le thème du jour en était :

“Je mange des gaufres belges”

 

Les pontes ont été :

  • Denise :
    “j’en veux encore”
  • Aurélie :
    “Plus de sucre, c’est possible ?”
  • Henriette :
    “J’aime pas les gaufres”
  • Marie-Jeanne :
    “On boit rien avec ?”

 

Merci pour leur participation et leurs oeufs.

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maintenant le feu !

La nuit parfois cela t’arrive. Le flux.

Tu frémis jusqu’à l’extrémité de tes parois

sous la caresse naissante de l’espace flou.

Sur ta peau fleurissent milles perles de sueur -bleuet,

éclaboussant le ciel à des années-lumières autour de toi.

La nuit, de ta chair humide et dense monte le fumet de la terre noire des confins.

Tu es une planète d’eau et de sable couvant sur ton nid de brasier

des mots tectoniques. Le flux.Tu le sens

dans le désordre de tes intuitions

percuter ta surface comme un essaim de météorites.

Tu vaporises tu t’évapores tu te buées dans l’espace

tandis que ta gorge tandis que tes lèvres

projettent à des années-lumière autour de toi

l’aboiement rauque des étoiles.

Ici maintenant tu le sens

Ton ventre gorgé de novas

qui n’en finissent pas d’éclater tes entrailles.

Tu es une multitude d’explosions

dans le ciel

à toi seule,

volcanique

atome

irradiant les poches de l’horizon sans rivage.

Tu es la joie, tu es la colère, tu es le désir.

… Maintenant le feu !

Myriam Dhume-Sonzogni
janvier 2018
maintenant le feu !
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Au jardin des poètes

Au jardin des poètes

au jardin des poètes - Daniel Kieffer et Myriam Dhume-Sonzogni

MDS
Invitation au partage de Daniel Kieffer (épisode 20 de la série:  Daniel, tonton et Mylène)
07.04.2020

D’incertains jours s’improvisaient victuailles
à nos faims sourdes d’utopie véritable.

Nous respirons désormais à cycle inversé,
exhalant du fond de nos ventres
quelques bulles d’illusions
à déraison
salutaire.

Notre rêve en ce jour est un déplacement à vivre en première nécessité.

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murmures

murmures

Nous en étions là — mur
en première ligne saturée des espaces clos — mur
dont nous ne savions plus — mur
géométriser les issues — mur —mur — mur.

Qu’étais-je d’autre sinon une feuille figée dans le temps de son envol ?

— mur — mur — murmure
des vents dormant dans l’interstice de nos défaites,
y croyons-nous encore ?
Nous sommes de la lignée des souffles
porteurs de bouleversements
aux destins asymétriques.

Délignant l’escarpement
murmures — de nos peurs
à l’envers du couchant.

Nous croissons dans les marges, côtoyant d’improbables soleils.

MDS
Merci à l’ami Martin Ott dont l’oeuvre — ici reproduite — a fait naitre le poème.
25.03.2020
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Arnauld | poème

Il y a des choses
que tu n’oublies pas.

La plongée de tes mains
dans la terre,
fouillant le sol
jusqu’à la paume de tes racines.

Tu étais là,
à ta place,
mêlant ta sueur
à la sueur
montant de l’étable.

Comment oublier ?
Le vol des perruches
le matin dans ta grange.
Tu étais là,
vivant et souple
Le temps n’avait pas encore durci ta carapace.

Peu importe qu’ils t’aient déçu
et puis à nouveau reçu
Tu étais là, à ta place,
Mêlant ta sueur
à la sueur
montant du rond-point.

Tu es là, vivant, un peu moins souple
Le temps n’a pas fini de durcir ta carapace.

Myriam Dhume-Sonzogni
juin 2019
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Stéphanie | poème

T’as essayé
persévéré
aucun regret
quand vous étiez
quelques milliers
les licenciés
précarisés
les délaissés,
dans la mêlée
tu t’es jetée.

T’as essayé
persévéré
Tout est plié
rien n’a cédé
quelques milliers
c’est pas assez
essoufflée
tu t’es usée
démoralisée
tu es rentrée.

Où êtes-vous,
tous ces milliers ?

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Kathie | poème

Ton rond-point brûle

à l’heure creuse
d’une nuit sans veille
montée de flammes
à ciel ouvert
bataille perdue
dans le désert
ton cœur ailleurs
espoir vidé
matin de cendre
joie consumée
tête à l’envers
gilet cramé
que reste t-il ?

ton rond point a brûlé.

Myriam Dhume-Sonzogni mars 2019
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Laurent | poème

Ce n’est pas là ton premier métier
Ce n’est pas là ta première vie
et surtout pas ton premier combat

C’est dans la paume de ta main
C’est dans le lointain de tes yeux
dans le filet de ta voix

Tout ce que tu as vécu
marchant démarchant
Tu l’as construit et puis vidé

en corps à corps des rêves de sel
la mémoire filigrane
gravée sur la peau de tes livres

Ce que tu vivras encore
marchant démarchant
Tu le vides et puis tu reconstruis

Serait-ce là ton dernier métier
Serait-ce là ta dernière vie ?
mais surtout pas ton dernier combat.

Myriam Dhume-Sonzogni
mars 2019
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Joëlle | poème

Toi,
bien sûr,
t’en portes pas

ce que tu portes
insupporte
chacune
de tes vertèbres
jusqu’à ce que
ton dos
n’en puisse plus
et après ?
parait
qu’en France
faut traverser
la galère
tu la connais
la galère
t’as déjà morflé.

Après c’est sûr,
toi le costard
t’en portes pas
tu te portes toi
sous ton gilet
c’est déjà bien
c’est bien plus flash.

Myriam Dhume-Sonzogni
mars 2019
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