De petites mémoires palpitent

De petites mémoires palpitent

Par la fenêtre entrouverte, tu entends la renarde glapir. Plus loin sur le versant le taillis se déchire en brefs éclats sonores. Cri silence cri, la nuit hoquette et puis se tait. La renarde glapit, le silence convulse et puis l’aube se tait encore, repue de phéromones.

Tu entends craquer ta peau.

Dans ton ventre

une forêt froisse et s’étire,

usant patiemment l’envers de tes parois.

De petites mémoires palpitent sur ta peau.

La paume de ton sein, ta main,

le téton qui se dresse, rose vire écarlate

Tu abrites dans ton corps un paysage en expansion.

Tes lèvres, tes dents,

le filet de salive coulant sur ton menton.

Dans les miroirs

ton reflet est une image en sursis

déflorée bientôt

par l’ébullition des cosmos.

Muer ? L’envers de tes doigts déjà se fissure.

Ta vulve tes lèvres et le filet de salive s’écoulant de ta grotte.

Peau à peau tu t’effiloches

en longues traînées de soie

spiralant l’hybride des formes à naître.

Tu es une étoile brillante de l’anneau

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