écopoétique

L’écopoétique au juste c’est…?

«Une manière de faire monde en se mouvant et en résonance avec les autres forces du vivant {qui} accorde une place éminente à une diversité de savoir-faire. Appréhender ce qui {est} caché et ramener l’invisible à la portée des humains : tel {est le} but. (…) Du reste, apprendre {consiste}surtout à se mettre à l’écoute, y compris des paysages et de leurs environs, du relief et des lieux sacrés, des lignes et des franges, de la ronde des saisons, de la myriades des sons et des images et de la glèbe, des plantes et des insectes et des oiseaux. Ne {s’agit-il} pas, avant tout de décrypter les indices de vie, les mille sentiers du vivant, de capter les flux de vie, et d’en assurer la redistribution le long de différentes chaines minérale, botanique, zoologique, psychique, biologique et organique?»

Je remercie Achille Mbembe pour ces mots extraits de : La communauté terrestre. Je ne définirais pas mieux l’écopoétique.

Les textes qui suivent, sont une tentative de raconter de nouvelles façons d’être au monde qui nous impliquent, nous concernent, nous dépassent et nous débordent. L’écopoétique c’est peut-être ça? Une manière d’irriguer des formes d’alliances qui nous rendent autres. J’appelle cela l’impérieuse poussée des hybridations.

Contribuer à cette contamination de la parole,

nourrir l’énergie des semailles,

j’y crois.