L’heure blanche
Tu la connais
cette heure blanche qui pépie.
L’imaginerais-tu bleu évanescente
comme un rêve posé entre loup et chien?
Tu la connais soif, tu la connais rosée
mouillant l’iris tendre du matin.
Tu la connais veille, tu la connais souffle,
elle qui, de ses mille doigts, écarte les plis de la broussaille.
De merle à merlette, d’ombre à soif,
l’heure porte la sueur des faims grêles aux patiences si fines.
La nuit hésite encore quand le jour regarde déjà,
Le contour des êtres s’outremer, l’aube soulève le noir du creux des arbres.
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