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Parfois je disparais.
Immense est la douleur.
La nuit monte,
Elle n’est pas noire
Sa transparence est un vertige dans laquelle je me dissous encore.
Il y a des amarres
il arrive que la nuit les fasse fondre
et je ne suis plus rien
d’autre que ces mots sur la page.
J’écris comme on allume des lampions dans la nuit
pour donner corps aux ombres derrière moi.
Il nous faut pourtant des forces pour continuer encore.
Ce soir la fatigue est grande,
la tristesse comme un froid qui nous mord du dedans.
Autour de nous, l’air déchiqueté en éclats irrespirables.
Kalachnikovs
Cette facilité du sang, contagion de la haine, la réalité d’une fracture,
ce soir, la peur est ce lit dans lequel nous nous coucherons
les os fendus et la chair à vif.
Que jamais nos jardins ne deviennent exsangues, plus faibles que les terres de cendre.
Que la pluie sur nous soit toujours aussi douce, que jamais elle ne nous transperce d’un froid
sans remède,
et la rosée, qu’elle reste translucide au matin et jamais n’ensanglante le cœur des corolles.
Notre peur n’est pas de mourir
Nous pourrions ne faire que passer,
Partir et laisser d’autres cultiver nos jardins.
Mais ce soir la fatigue est grande, nous pleurons sur ce qui grandit comme un trou d’ombre au loin,
pas si loin, nous pleurons sur les chemins humides
Dont les flaques rouge-sang nous avaleraient comme des bouches avides.
Il nous faut pourtant des forces pour continuer encore.
Nos fils et nos filles au regard tendre,
leur douceur si chère à notre âme.
Nous avons voulu pour eux la beauté du jour tissée d’ombres délicates
espérant toujours dans le pouvoir de la dentelle quand
kalachnikovs, notre peur n’est pas de mourir.
Que les graines ne se dénaturent , qu’aucun arbre ne pousse chargé des fruits de la cendre,
Tout, hormis le non-sens lorsqu’il dérègle les battements de cils du monde.
Ce soir la fatigue est grande et nous pleurons sur notre peur
de voir nos paupières murées et que l’on fige notre souffle sans nous tuer
sans nous tuer.
Je suis poussière issue de rien,
perdue entre les cuisses du néant.
Je suis le feu, l’or, je suis l’azur
un je ne sais quoi de ton rêve je ne sais où.
Je suis- dis-moi laquelle de tes larmes
qui prend feu au milieu de la nuit.
L’étincelle sur ta joue je suis,
allumant la chair bleue et tendre
de ton corps d’utopie.
Je suis le va et vient de tes marées
ouvrant découvrant
ton sable fauve sous les rides d’eau.
Le cri rauque des mouettes je suis,
piquant ton ciel de paillettes rubis.
Je suis l’ombre dénouée
libérant sous ton front la giclée de l’écume
Je suis le feu, l’or, je suis l’azur
un je ne sais quoi de ta raison je ne sais où.
Je suis
tous les visages
le feu, l’or, l’azur.
Je suis.
Les aventures de Girasol
textes
“Variété de quartz chatoyant employée en joaillerie“
Nous regardions au ciel s’élever les ballons
Nous étions encore
sur la terre nourricière
plus d’un
qui marchions en arrière
l’éternité à nos talons.
Dans le rouge ciel s’élevaient les ballons
brûlants si tant du limon de nos larmes
nous étions encore
debout, vaincus et sans souffle
qui regardions plus haut
fondre le sang de notre déraison.
Des éclats de ciel divaguaient nos poumons
Nous étions encore
sur le sol en tourment
libres de vent
aux confins de nos vertiges,
Tremblants.
Nous regardions au ciel s’élever les ballons.
Au départ, c’est un choc, un besoin d’écrire, une peur d’écrire. Au début c’est réel. Puis, cela en s’éloignant, prend corps : l’abécédaire de l’autodestruction. Au début c’est cela, puis, bien sûr, en écrivant, cela devient autre chose. C’est un roman : Autoportrait en goéland, écrit en 2013.
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