Il arrive que l’on trouve au pied des montagnes
de quoi arrêter nos soifs et calmer nos impatiences.
Le paysage pleut en nous des paillettes de cime
et nous créons des oiseaux s’envolant du bleu de l’ombre.
Il arrive que nous réussissions à goûter la saveur de l’air,
rassemblant l’horizon au creux de nos paumes.
Magiciens nous réconcilions les parts désunies,
magiciens toute contradiction s’éloigne enfin.
Il arrive que l’un ne soit plus seul
dans l’immense vertige des pays éclatés
Le jour nous meurt soufre
quand les larmes nous renaissent à clarté.
Il arrive que du plus nu de la falaise
nous revienne l’écho des voix oubliées
perçant le silence des chants précoces
Nous entendons alors du bout de nos doigts engourdis
sourdre battements de semence hors du temps minéral.
2009
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