L’invisible est pierre si dure

N’approchez nul de qui travaille en son sommeil

Son immobilité gardienne des passages draguant l’âme

Il dort le monde, infuse sa rêverie

Il est le sculpteur, le bâtisseur qui enfante,

Lui, l’ami de la forme qui se dérobe encore.

a- t-il déjà voit-il séant s’est-il cri soulagement cri perdu pourtant

toujours et si longtemps vivra- t-on jamais le verrons-nous quand

sera-t-il des songes secouer délivrer ici le ramener pourquoi autant

aller si loin lui pauvre et vieux tellement abîmé en vaut-il peine mais

L’invisible est pierre si dure qu’il faut, de la rosée de nos absences,

L’amollir au temps, finement tailler buée en cristal de brume.

2009

 

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