Le long de vos prairies, aux abords de vos fermes
Nous avons déposé nos bagages
et nous avons attendu.
Que votre blé monte et qu’il soit moissonné.
Que les oiseaux du sud nichent et qu’ils s’en retournent chez eux
Que vos fruits mûrissent et puis qu’ils se dessèchent
Que vos montagnes s’éclaircissent et puis s’éloignent.
Nous avons attendu.
Le ciel n’était plus le ciel, le ciel n’était plus le sang,
le ciel était vert de cette attente qui n’en finissait pas
de recouvrir la peinture de notre âme.
Nous étions fait de mousse, nous étions fait de nuit
le cœur aussi lourd qu’une souche
sans faîte et sans racines.
A quel monde appartenons-nous encore ?
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